La vie est pleine de hauts et de bas, et il est tout à fait naturel de traverser des périodes difficiles où l’on a besoin d’un peu de réconfort. Mais la dépression est plus qu’un simple malaise, et les personnes qui en souffrent ont besoin d’un soutien affectueux. C’est pourquoi il est utile de savoir quoi dire – et quoi ne pas dire – à un être cher qui souffre de dépression.
En fait, une étude publiée dans le Social Psychology Quarterly a révélé que l’attitude des membres de la famille a le plus grand impact sur les personnes déprimées, qu’elle aide ou entrave leur rétablissement. « La dépression est une maladie médicale », a déclaré Eva Ritvo, MD, vice-présidente du département de psychiatrie et de sciences comportementales de la Miller School of Medicine de l’université de Miami. « Des commentaires sévères ou des jugements ne feront qu’empirer les choses ».
Savez-vous quelles sont les meilleures et les pires choses à dire à une personne déprimée ?
Arrêtez de vous plaindre !
Le scénario :
Votre proche n ‘a pas quitté la maison depuis ce qui semble être des jours. Devriez-vous lui dire de se relever par la force des choses et de se ressaisir ?
Dites-le ou ne le dites pas ?
Ne le dites pas.
Vous pourriez être tenté de dire à une personne déprimée d’arrêter de se morfondre et de se secouer. Mais la dépression n’est pas une chose que les gens peuvent allumer et éteindre, et ils ne sont pas capables de répondre à de tels appels. Dites plutôt à votre proche que vous êtes disponible pour l’aider de toutes les manières possibles.
Pourquoi devez-vous être déprimé ?
Le scénario :
Dans un monde plein de guerres, de faim, de pauvreté, d’abus et d’autres maux, vous pouvez vous sentir impatient lorsque quelqu’un que vous aimez se sent déprimé. Alors, leur rappelez-vous la chance qu’ils ont ?
Dites-le ou ne le dites pas ?
Ne le dites pas.
Vous ne pouvez pas dissuader quelqu’un de se sentir déprimé, mais vous pouvez l’aider en reconnaissant que vous êtes conscient de sa douleur. Essayez de dire quelque chose comme : « Je suis désolé que tu te sentes si mal ».
Pourquoi n’allez-vous pas faire une belle promenade ?
Le scénario :
L‘exercice est un moyen connu pour améliorer votre humeur. Est-ce une bonne idée de suggérer à votre proche souffrant de dépression de sortir et de profiter d’un peu d’air frais et d’activité ?
Dites-le ou ne le dites pas ?
Dites-le – mais avec une mise en garde.
Par définition, la dépression vous empêche de vouloir vous engager dans des activités quotidiennes. Mais vous pouvez montrer votre soutien en proposant à votre proche de faire une promenade, d’aller au cinéma ou de faire une autre activité. Que diriez-vous de : « Je sais que tu n’as pas envie de sortir, mais allons-y ensemble. »
Tout est dans votre tête
Le scénario :
Certaines personnes croient que la dépression est une maladie imaginaire et qu’il est possible de se croire déprimé. Devriez-vous dire à votre proche que la dépression n’est qu’un état d’esprit – et que s’il le voulait vraiment, il pourrait améliorer son humeur par des pensées positives?
Dites-le ou ne le dites pas ?
Ne le dites pas.
Suggérer que la dépression est imaginée n’est ni constructif ni exact. Bien que la dépression ne puisse pas être « vue » de l’extérieur, c’est un véritable état pathologique et on ne peut pas y penser ou le souhaiter. Essayez plutôt de le dire : « Je sais que vous avez une vraie maladie qui vous fait ressentir cela. »
Voir un thérapeute est probablement une bonne idée
Le scénario :
Vous pensez que votre proche pourrait bénéficier d’une discussion avec un professionnel de la santé mentale. Devriez-vous le dire ?
Le dire ou ne pas le dire ?
Dites-le.
Il est important de renforcer les avantages du traitement. Encouragez l’idée d’obtenir une aide professionnelle si cette étape n’a pas encore été franchie. Cela est particulièrement important si votre proche s’est tellement renfermé sur lui-même qu’il ne dit rien. Essayez de lui dire : « Vous irez mieux avec une aide appropriée ». Proposez-lui des alternatives si vous ne constatez aucune amélioration par rapport au traitement initial dans un délai de six à huit semaines environ.
Prenez un verre – les choses n’auront pas l’air si mauvaises
Le scénario :
Peut-être que votre proche souffrant de dépression a simplement besoin de se détendre et de se relaxer. Devriez-vous l’inviter à un happy hour et lui proposer de prendre un verre ou deux ?
Dites-le ou ne le dites pas ?
Ne le dites pas.
Suggérer à une personne déprimée de prendre un verre n’est jamais une bonne idée, car l’alcool lui-même est un dépresseur.
C’est bon de voir que vous vous intéressez à nouveau à des choses
Le scénario :
Vous remarquez que votre proche sort de son brouillard et commence à profiter à nouveau de certains de ses passe-temps créatifs ou autres préférés. Devriez-vous le commenter, ou simplement le jouer cool ?
Le dire ou ne pas le dire ?
Dites-le.
Souligner des améliorations spécifiques que vous remarquez – comme un regain d’énergie ou d’intérêt pour les activités – peut encourager une personne déprimée sur la voie de la guérison.