Les faits sur une infection fongique mangeuse de chair, la mucormycose

Une étude publiée dans Le journal des maladies infectieuses pédiatriques mettant en évidence l’apparition d’une mucormycose fongique très envahissante (appelée « mangeuse de chair ») et potentiellement mortelle. Comme l’a rapporté le New York Times, la mucormycose a fait des ravages dans un hôpital pédiatrique de la Nouvelle-Orléans, où elle est responsable de la mort de plusieurs enfants. Là, elle s’est propagée par le biais de linge de lit qui n’a pas été correctement stérilisé et stocké.

Mais avant de décider de ne plus jamais entrer dans un hôpital, voici quelques faits concernant la mucormycose :

Si la plupart des infections à mucormycose sont mortelles, elles sont assez rares chez les personnes en bonne santé. Ces terribles infections sont généralement observées chez les personnes souffrant d’un diabète incontrôlé et fulgurant (acidocétose diabétique), ou chez celles dont le système immunitaire est gravement compromis (comme les patients atteints de leucémie qui reçoivent des médicaments immunosuppresseurs).

C’est pourquoi la meilleure façon de traiter ces infections, qui peuvent affecter la peau, le système gastro-intestinal et le système nerveux central, est de traiter la condition sous-jacente, en plus de fournir une thérapie antifongique et éventuellement chirurgicale.

L’acidocétose diabétique nécessite de l’insuline, une correction de l’acidose avec du bicarbonate de sodium et une réhydratation. Le faible nombre de globules blancs associé à la leucémie doit être inversé, si possible, avec l’utilisation de facteurs de stimulation des colonies et l’arrêt de la chimiothérapie cytotoxique. Les patients atteints de leucémie doivent être sevrés des médicaments immunosuppresseurs, si possible.

Parmi les autres facteurs de risque de mucormycose, on peut citer la malnutrition extrême, les traumatismes et l’utilisation de fournitures médicales contaminées (dans le cas de la Nouvelle-Orléans, le linge de maison qui a été colonisé par le champignon).

Lescatastrophes naturelles (après les ouragans, les tsunamis ou les tornades) peuvent être associées à des épidémies de mucormycose car la principale voie d’infection est l’inhalation de spores fongiques en aérosol. Les infections des plaies ouvertes sont également un facteur de risque.

Survivre à une mucormycose nécessite un diagnostic rapide et une thérapie médicale et chirurgicale coordonnée et agressive. Les personnes atteintes de mucormycose doivent être traitées dans un hôpital disposant d’unités de sous-spécialité expérimentées dans le traitement de cette maladie et de ses causes sous-jacentes. NE PAS S’AMUSER AVEC CETTE INFECTION.

L’incidence de la mucormycose est en augmentation. Si et quand cette infection se produit, il faut tenter d’identifier une source ou une voie de transmission pour laquelle des mesures de contrôle peuvent être mises en œuvre. Comme dans le cas de l’hôpital de la Nouvelle-Orléans, le linge de maison doit être considéré comme un vecteur potentiel de transmission du champignon.

Important : les points de vue et opinions exprimés dans cet article sont ceux de l’auteur et non ceux de Everyday Health.

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