La dernière épidémie d’Ebola a fait des centaines de victimes, ce qui en fait la deuxième plus meurtrière à ce jour.
Le virus Ebola est de nouveau sous les feux de la rampe, car une récente épidémie fait rage dans certaines régions de la République démocratique du Congo. Jusqu’à présent, 319 personnes sont mortes et ce nombre devrait augmenter.(1)
Si les inquiétudes concernant cette maladie hautement infectieuse ont refait surface, il y a beaucoup de désinformation en ce qui concerne le virus.
Voici 10 faits essentiels sur le virus Ebola :
1. Les scientifiques pensent que le virus Ebola commence chez les animaux et se propage aux humains
Bien que la cause exacte de l’Ebola ne soit pas connue, les experts pensent que le virus est transmis par les animaux, les chauves-souris frugivores étant les hôtes suspects. Les chauves-souris qui sont porteuses du virus peuvent le transmettre à d’autres animaux.(2) Le virus Ebola est introduit chez l’homme par contact étroit avec le sang, les sécrétions ou les organes d’animaux infectés, tels que les chauves-souris frugivores, les gorilles, les chimpanzés, les singes, les antilopes de forêt ou les porcs-épics. Les humains peuvent également contracter le virus Ebola en mangeant ou en manipulant de la viande de brousse infectée, c’est-à-dire la viande d’animaux sauvages.(3)
2. Vous pouvez attraper le virus Ebola au contact de fluides corporels – et même de cadavres !
Une fois que l’Ebola atteint la population humaine, il se propage par contact direct avec les fluides corporels d’une personne infectée. Lorsqu’une personne touche ces sécrétions, le virus peut pénétrer par une lésion de la peau ou des muqueuses des yeux, du nez ou de la bouche. Il peut être transmis par contact sexuel et par le partage de seringues. Les surfaces, les matériaux et les objets peuvent également abriter le virus Ebola. Le contact direct avec le corps d’une personne décédée d’un virus Ebola est une autre façon de contracter la maladie. Les personnes restent contagieuses tant que leur sang contient le virus. (2,3)
3. La pire épidémie d’Ebola s’est produite en 2014-2016
L’épidémie d’Ebola de 2014-2016 en Afrique de l’Ouest a été responsable de plus de 28 600 infections et de 11 325 décès. À ce jour, il s’agit de l’épidémie d’Ebola la plus meurtrière. La souche zaïroise du virus en est la responsable.(4) Les experts estiment que de nombreux facteurs ont contribué à la gravité de cette épidémie, notamment une pénurie de professionnels de la santé, un manque de préparation et un retard dans les efforts pour contrôler la propagation du virus. En outre, la région se remettait de plusieurs années de guerre civile.(5)
4. La deuxième épidémie se produit maintenant
L’épidémie de 2018 en République démocratique du Congo est considérée comme la deuxième plus meurtrière. Il s’agit de la dixième épidémie d’Ebola au Congo depuis 1976 – et de la deuxième cette année. (1) Les responsables de la santé affirment qu’il a été difficile de contenir le virus en raison du conflit armé en cours dans la région et d’un manque d’engagement communautaire. La province du Nord-Kivu, qui comprend les villes de Beni, Kalunguta et Mabalako, est le centre de l’épidémie. Des cas ont également été signalés dans la province voisine de l’Ituri.(6)
5. Les premiers symptômes du virus Ebola imitent d’autres maladies
Les premiers symptômes d’Ebola sont la fièvre, les maux de tête, les douleurs corporelles, la toux, les maux d’estomac, les vomissements et la diarrhée. Comme il peut s’agir de symptômes d’autres maladies, il est difficile de diagnostiquer l’Ebola à un stade précoce.(7)
6. Le virus Ebola n’est pas un risque pour le grand public aux États-Unis
Vous n’êtes pas à risque d’Ebola, sauf si vous êtes en contact direct avec le sang ou d’autres liquides organiques d’une personne infectée par le virus lorsqu’elle présente des symptômes, tels que fièvre, vomissements ou toux. Les nouveaux cas sont dus à un contact étroit avec une personne infectée – notamment par le sang, les liquides organiques ou les aiguilles contaminées – à un stade avancé de la maladie, lorsque les niveaux de virus sont élevés.(8)
7. Les saignements sont fréquents dans les stades ultérieurs du virus Ebola
Les symptômes ultérieurs d’Ebola peuvent apparaître rapidement, quelques jours après l’apparition des premiers symptômes. En raison d’une hémorragie interne et externe, les yeux du patient peuvent devenir rouges. La personne peut vomir du sang, avoir une diarrhée sanglante, et souffrir d’un collapsus cardiovasculaire et de la mort. (8)
8. Le virus Ebola est souvent mortel
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le taux moyen de mortalité lié au virus Ebola est d’environ 50 %, mais ce chiffre peut varier de 25 à 90 %, selon l’épidémie. (3) Les scientifiques ne savent pas exactement pourquoi certaines personnes survivent à la maladie, alors que d’autres non. Des soins de soutien précoces peuvent être un moyen d’améliorer vos chances de survie.
9. Les vaccins sont en cours d’élaboration et sont déjà utilisés
Un vaccin appelé rVSV-ZEBOV s’est révélé prometteur lors d’essais cliniques. Les résultats d’une vaste étude ont montré que sur les 5 837 personnes qui ont reçu le vaccin, aucun cas d’Ebola n’a été enregistré 10 jours ou plus après la vaccination. Mais 23 cas d’Ebola ont été enregistrés parmi ceux qui n’ont pas reçu le vaccin. (3) La République démocratique du Congo propose actuellement le vaccin pour protéger les personnes contre le virus.(9)
10. Il n’y a pas de remède, mais des traitements prometteurs sont à l’étude
Bien qu’aucune thérapie n’ait été approuvée pour guérir le virus Ebola, plusieurs options expérimentales sont à l’étude. Actuellement, le traitement standard est ce qu’on appelle les « soins de soutien ». Il s’agit de donner aux patients des liquides et de l’oxygène supplémentaires, de maintenir le niveau de pression sanguine, de remplacer le sang perdu et de traiter d’autres infections. L’utilisation de médicaments par voie orale pour réduire la perte de liquide due aux vomissements et à la diarrhée est cruciale. D’autres thérapies sont à l’étude pour aider la maladie, notamment des transfusions sanguines de survivants et le filtrage mécanique du sang des patients. Des médicaments expérimentaux, tels que ZMapp, mAb 114, GS-5734 et REGN-EB3, sont également étudiés et administrés aux patients touchés par l’épidémie actuelle au Congo. (6,10)
Sources éditoriales et vérification des faits