« Les gens pensent toujours que quelque chose est vrai. » ~J.D. Salinger, attrapeur de seigle
Comme je l’ai écrit dans mon précédent billet, les Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC) recommandent le dépistage de l’hépatite C pour toutes les personnes nées entre 1945 et 1965 et pour les autres personnes à risque. Mais si vous pensez qu’il est facile de faire un test de dépistage de l’hépatite C ou que les résultats vous permettront de savoir si vous en êtes atteint ou non, détrompez-vous. Ce n’est pas si simple.
Commençons par les bases. Si vous demandez un test, votre prestataire de soins médicaux vous demandera probablement de passer un test de dépistage des anticorps de l’hépatite C. Si ce test s’avère négatif, vous n’avez pas l’hépatite C. Une exception à cette règle est si vous avez été exposé à l’hépatite C récemment. Si vous pensez avoir été exposé à l’hépatite C au cours des six derniers mois et que le test est négatif, vous devrez refaire le test.
Si le test de dépistage des anticorps est positif, vous pourriez avoir l’hépatite C, mais ce n’est pas encore définitif. Selon le CDC, environ 15 à 25 % des personnes infectées par l’hépatite C sont capables d’éliminer le virus par elles-mêmes. Cela signifie qu’elles ont des anticorps de l’hépatite C, mais pas de virus. Pas de virus signifie pas d’hépatite C.
Si le test de détection des anticorps est positif, votre prestataire de soins doit demander un autre test appelé charge virale de l’hépatite C (ou ARN du VHC) pour voir si vous avez réellement l’hépatite C. Ce test recherche la présence du virus dans votre sang.
Ce concept peut être un peu délicat, et voici comment j’aime l’expliquer, avec une analogie avec une attaque d’ours :
Si un ours vous attaquait et que quelqu’un photographiait l’événement, vous auriez la photo de cette attaque. Si vous voyiez cette photo plus tard dans la journée, alors que vos blessures étaient encore fraîches, vous seriez encore blessé et vous auriez encore la photo comme preuve supplémentaire. Si vos blessures ont guéri, et que des années plus tard vous regardiez la photo, vous auriez encore la preuve qu’un ours a attaqué. Mais vous ne seriez plus blessé, et l’ours sur la photo ne serait plus qu’un souvenir, pas une menace.
Imaginez que le virus de l’hépatite C soit l’ours, et que l’anticorps de l’hépatite C soit la photo de l’ours. Si vous étiez attaqué par l’hépatite C, votre corps produirait des anticorps, un peu comme les photos de l’attaque du virus. Tant que vous êtes porteur du virus de l’hépatite C, votre charge virale et vos tests d’anticorps seront positifs. Cependant, si votre corps éliminait l’hépatite C de lui-même, la charge virale serait négative, mais le test de détection des anticorps de l’hépatite C serait positif. L’ours est parti, mais vous avez sa photo : la preuve que vous avez déjà eu l’hépatite C.
Vous vous demandez peut-être pourquoi ils ne font pas simplement une analyse de la charge virale de l’hépatite C au lieu de faire un test de dépistage des anticorps. La réponse est le coût. L’anticorps est un test peu coûteux, alors que la charge virale est beaucoup plus coûteuse.
En résumé ? Ne jamais supposer qu’un test de détection des anticorps de l’hépatite C positif signifie que vous avez le virus. Faites d’autres tests.
Important : les points de vue et opinions exprimés dans cet article sont ceux de l’auteur et non ceux de Everyday Health.