Le trouble obsessionnel compulsif (TOC) est un trouble anxieux qui touche environ 2,2 millions d’adultes américains. Il se caractérise par des pensées involontaires, récurrentes et obsessionnelles et des comportements répétitifs et compulsifs.
La plupart des personnes vivant avec un TOC ont des comportements à la fois obsessionnels et compulsifs. Parmi les exemples courants d’obsessions – qui sont généralement perturbantes et semblent incontrôlables – figurent la peur des microbes ou des maladies, la peur de se faire du mal ou de faire du mal aux autres, et l’idée que tout doit être ordonné et symétrique. Les compulsions courantes – qui sont généralement exécutées pour faire cesser les pensées obsessionnelles – comprennent le nettoyage excessif, la double vérification constante de choses comme les portes et les serrures, et les comportements répétitifs comme compter et tapoter pour réduire l’anxiété.
Le TOC est souvent associé à d’autres maladies mentales et troubles connexes. Il peut coexister ou partager des caractéristiques avec ces affections. En voici cinq exemples.
1. La schizophrénie. Un diagnostic de TOC est associé à des taux plus élevés de schizophrénie et de troubles du spectre de la schizophrénie, selon une nouvelle étude publiée dans JAMA Psychiatry. Les enfants de parents souffrant de TOC sont également plus susceptibles de développer une schizophrénie et des troubles du spectre de la schizophrénie. D’après les chercheurs, des recherches supplémentaires sont nécessaires pour identifier les facteurs de risque communs aux TOC, à la schizophrénie et aux troubles du spectre de la schizophrénie.
2. La dépression. Une étude publiée dans le Journal of Affective Disorders a révélé que les troubles dépressifs majeurs étaient dix fois plus fréquents chez les personnes souffrant de TOC que dans la population générale. Les symptômes de la dépression comprennent des sentiments d’impuissance et de désespoir, des changements d’appétit ou de poids et une perte d’intérêt pour les activités quotidiennes.
Certaines personnes atteintes de TOC peuvent constater que leurs symptômes s’aggravent lorsqu’elles traversent un épisode dépressif. La cooccurrence du trouble obsessionnel-compulsif et de la dépression peut également avoir des effets négatifs sur le traitement. Une étude publiée dans le Journal of Clinical Psychiatry a montré que les personnes qui n’avaient qu’un trouble obsessionnel-compulsif obtenaient de meilleurs résultats de traitement que celles qui avaient un trouble obsessionnel-compulsif et une dépression.
Si vous souffrez de dépression, il existe des moyens de gérer votre état, comme par exemple parler à un thérapeute et modifier votre mode de vie.
3. Les troubles de l’alimentation. Jusqu’à 13 % des personnes souffrant de TOC ont également un trouble de l’alimentation. Les troubles de l’alimentation comme l’anorexie mentale et la boulimie présentent des caractéristiques communes avec le TOC, et les experts ont examiné leurs similitudes. Les comportements et les symptômes que ces troubles ont en commun rendent le diagnostic plus difficile. Il est important de demander l’aide d’un professionnel de la santé mentale qui a l’expérience de ces deux troubles.
4. Le trouble bipolaire. Environ 5,7 millions d’adultes américains sont atteints de trouble bipolaire, une maladie mentale grave caractérisée par des changements d’humeur extrêmes. Pour les personnes atteintes d’un trouble bipolaire, les troubles anxieux peuvent être très fréquents. Selon une étude de 2006, le TOC est le trouble anxieux le plus fréquent chez les personnes atteintes de trouble bipolaire. Le TOC survient chez jusqu’à un tiers des patients bipolaires, ce qui peut compliquer le diagnostic et le traitement. Les symptômes du trouble bipolaire peuvent varier, et leur gravité peut changer avec le temps.
5. Toxicomanie. Les troubles anxieux comme le TOC et la toxicomanie vont souvent de pair. Selon l’Anxiety and Depression Association of America, environ 20 % des personnes souffrant d’un trouble anxieux ont également un problème d’alcoolisme ou de toxicomanie.
L’abus excessif de drogues ou d’alcool peut être utilisé pour s’auto-médicamenter, mais il peut aggraver les symptômes du TOC et exposer les personnes à des interactions médicamenteuses dangereuses. L’abus de substances et le TOC peuvent tous deux être traités par des médicaments, la psychothérapie et la thérapie cognitivo-comportementale. Mais il est important de connaître les signes avant-coureurs et les moyens d’obtenir de l’aide.